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16. La maison sur pattes

Vous vous retrouvez dans une clairière dégagée. L'endroit idéal pour accomplir le rituel !
Vous rassemblez vos ingrédients, les installez dans votre chaudron portatif et vous voilà en train d'incanter la formule.
Vous voyez apparaitre devant vous la maison aux pattes de poules géantes qui vous fonce dessus !
Et vous apercevez sur le seuil de la porte d'entrée, BABA YAGA ! En train de rire aux éclats et de donner des petits coups de pied sur la porte comme si elle était sur un cheval géant pour le faire avancer.

---- Prononcez vite la formule en la criant toutes et tous bien fort ! -------

"PAR NOTRE VOLONTÉ RETOURNE D'OÙ TU VIENS ! PAR NOTRE VOLONTÉ, NOTRE PEUR NE NOUS CONTRÔLE PLUS ! AAAYAAA KAAAWAAAA JOOOOUUUUUUMIIIIIIKOOOOOO "

Le chaudron s'embrase ! Une fumée verte et épaisse prend tout l'espace. Vous ne voyez plus rien.

.......

D'un coup, vous vous retrouvez dans un salon à la décoration plus que contestable et vraiment vieillotte.

La chaleur du feu crépite, douce et rassurante après le froid du marais et la peur des bois.
Les flammes dansent sur les murs du petit salon, projetant des ombres qui ressemblent à des silhouettes familières.
Des herbes sèches pendent du plafond, des fioles colorées reposent sur les étagères, et l’air sent la cannelle, la cendre et un peu… le chat mouillé.

 

Assise dans un large fauteuil de velours couleur émeraude usé, Baba Yaga vous observe, son visage ridé éclairé par la lumière dorée du feu. Ses yeux, pourtant, ne sont pas cruels : ils pétillent d’un éclat malicieux, bienveillant, complice.


Elle verse le thé dans de vieilles tasses ébréchées, ajoute un trait de miel, puis vous en tend une, avec un petit sourire.

 

« Voilà, mon enfant. Asseyez-vous, respirez. Vous avez l’air d’avoir couru un marathon contre la forêt entière. »

 

Elle rit, un rire rauque, un peu grinçant, mais chaleureux.
Vous échangez un regard : c’est donc elle, la terrible Baba Yaga ? Celle qu’on craignait, qu’on fuyait, qu’on pensait maléfique ?
Rien, dans ce salon, ne respire la cruauté. Seulement une vieille sorcière fatiguée, au regard sage.

Elle vous observe longuement, puis soupire.

 

« Vous pensez que je vous ai traqué.e, que je voulais vous attraper… mais la forêt est plus dangereuse que moi. Bien plus. »
« Ceux que vous avez croisés… l’ogre, les champignons rieurs, les âmes du marais, la cultivatrice de mandragore, la grotte des damnés… ils étaient autrefois des êtres vivants. Des voyageur.euse.s, comme vous. Mais la forêt les a dévorés, lentement. Leurs désirs, leurs peurs, leurs rêves les ont changés. »

 

Elle s’interrompt pour siroter son thé, puis poursuit d’une voix plus grave :

 

« Alors, je les ai enfermés ici, dans la forêt maudite. Pas par méchanceté… mais pour protéger les autres. Pour qu’ils n’errent plus hors d’ici, à chercher des âmes à tromper. »

 

Son regard s’attendrit.

« Vous, par contre… vous avez résisté. Vous avez fait des choix. Vous avez douté, mais vous avez continué. Et surtout, vous avez compris que la peur n’était qu’un miroir. »

 

Elle tapote sa cuillère contre la tasse, faisant tinter un son cristallin.

« La forêt voulait savoir si vous étiez dignes de retrouver la lumière. Et vous l’êtes. »

 

Autour de vous, la pièce semble se dissoudre progressivement.
Les murs s’effacent, remplacés par la lueur du jour.
Le fauteuil devient brume, le feu devient aurore et Baba Yaga, floue, vous sourit encore :

« Rentrez chez vous, mon enfant. Le monde dehors a encore besoin de voyageur.euse courageux.se. Et si, un jour, la forêt vous appelle à nouveau… venez avec du thé, pas des torches et des armes... » Elle a presque entièrement disparu, pourtant vous pourriez jurer qu'elle vient de vous adresser un clin d'oeil.

 

Une dernière gorgée chaude, un dernier éclat de rire, et vous sentez un souffle de vent vous envelopper.

Lorsque vous rouvrez les yeux, vous êtes à l’orée de la forêt.
Les arbres sont immobiles. Le soleil se lève lentement sur les mousses et les feuilles trempées de rosée.
La maison sur pattes n’est plus qu’un souvenir.

Dans vos poches, les éléments du rituel scintillent doucement, preuve que tout cela était réel.
Et dans un coin de votre esprit, une voix murmure encore :

 

« Le courage n’est pas de vaincre la peur… mais de l’écouter sans s’y perdre. »


FIN du jeu !

Félécitation ! vous êtes parvenu jusqu'à la fin du parcours. Voyez combien de "morts" vous avez au compteur désormais.

Pas de mort : ⭐⭐⭐⭐⭐
Incroyable ! Vous êtes doué.e.s d'une sagesse et d'une intelligence contre toutes épreuves !

1 mort : ⭐⭐⭐⭐
Wouah ! Pas mal ! une erreur et le tour est joué, vous gérez !

2 morts : ⭐⭐⭐
Vous avez fait des erreurs, mais vous apprenez vite de celle-ci. Bien joué !

3 morts : ⭐⭐
Bon au moins, vous êtes parvenu au bout finalement ! Il faut toujours voir le verre à moitié plein !

+ de 3 morts : ⭐

Ouch ! Ça doit piquer de revenir autant à la vie non ? Et si vous releviez le défi une nouvelle fois ?

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