

5. La caverne lugubre
L’air devient lourd, presque étouffant.
La douce lumière bleue du bois magique s’éteint peu à peu derrière vous, remplacée par une obscurité épaisse qui semble vivante.
Devant, un passage s’ouvre dans le flanc d’une colline noire : une faille béante d’où s’échappe une haleine chaude et minérale.
Vous sentez un parfum de soufre et de poussière brûlée.
Le silence n’existe plus ici.
De l’intérieur s’élèvent des bruissements, des cliquetis, des couinements — un vacarme constant et pourtant étouffé, comme une armée de petites bêtes rampantes qui s’agitent dans l’ombre.
Vous entrez.
La paroi est couverte de suintements visqueux. Des éclats de pierre noire scintillent faiblement dans la pénombre.
À mesure que vous progressez, les sons se rapprochent… et soudain, deux yeux jaunes apparaissent à hauteur de votre poitrine, puis d’autres, des dizaines, des centaines, clignotant dans l’obscurité.
Ils rampent.
Ils glissent.
Ils chuchotent.
Des créatures à la peau écailleuse, aux museaux allongés de rats, aux ailes déchirées de chauves-souris, se pressent contre les parois, vous encerclant lentement.
— « L’étranger… vient pour le feu… le feu qui dort dans la pierre… »
Leur voix semble sortir de partout à la fois.
— « Le feu n’est pas gratuit. Le feu demande un prix. Répond, étranger, ou le feu te consumera. »
Un frémissement traverse la caverne. Une dalle s’illumine au sol, révélant un morceau de roche fissurée d’où s’échappent de petites flammes bleues : le Silex de la Roche Interdite.
Puis, du fond de la caverne, un être plus grand que les autres s’avance.
Sa peau est couverte d’écailles argentées, ses dents longues comme des couteaux.
Sa voix résonne dans votre tête, plus qu’elle ne sort de sa bouche :
— « Tu veux le feu qui dort dans la pierre ? Prouve ta valeur ou nourris mes enfants. »
Vous sentez la tension monter. Trois options s’offrent à vous:
1. Prendre de force le silex et sa flamme magique
2. Offrir un fragment de vous-même
3. Tromper l'être de la caverne et par la même occasion Baba Yaga
